La Martinique. Department ou colonie? 1974 Front libertaire Martinica France

EUR 16,00 Sofort-Kaufen oder Preisvorschlag, EUR 9,00 Versand, eBay-Käuferschutz
Verkäufer: gigggggi ✉️ (552) 100%, Artikelstandort: Pesaro, IT, Versand nach: WORLDWIDE, Artikelnummer: 225856135644 La Martinique. Department ou colonie? 1974 Front libertaire Martinica France. La Martinique Department ou colonie? Debat sur la situation, 1974 Imprimerie Front libertaire 21 p. L' histoire de la Martinique  est relativement récente en raison de la rupture coloniale et du recouvrement des données archéologiques après l'arrivée des  Européens . L'île est habitée de façon intermittente par différents  peuples amérindiens  ( Amérindiens des Antilles ) jusqu'à leur quasi-extermination par les occidentaux à la suite de l'installation des  Français  en  1635 . À partir des années 1670, la déportation massive d' esclaves  noirs africains bouleverse une nouvelle fois la composition de la population de l'île. L'île prendra le  nom de « Martinique » , évolution de « Madinina », « Madiana » ou « Mantinino » employés originellement par les  indiens Caraïbes 1 . L'histoire de la Martinique est marquée par les guerres d’influence entre empires coloniaux européens, l’évolution des activités agricoles, les catastrophes naturelles et une  décolonisation  par  assimilation  à la  République française  en tant que nouveau département.

Durant les premières décennies de l'occupation française, l'île est productrice de denrées coloniales fournissant de forts profits : tabac  (petun), roucou , indigo , cacao , le tabac de la Martinique étant alors très apprécié. La crise du tabac de la seconde moitié du xvii e siècle ruine les premiers planteurs qui se tournent vers la production de sucre. La monoculture de la canne à sucre  va bientôt modeler le paysage et devenir partie intégrante de la culture créole. Elle dominera l'économie du pays jusqu'à la seconde moitié du xx e siècle.

La culture de la canne à sucre telle qu'elle est pratiquée dans « l'habitation  sucrière » demande une importante main-d'œuvre que la métropole ne peut fournir. Si la culture du tabac ou de l'indigo avait pu se faire avec les « engagés », la traite d'esclaves  noirs provenant des côtes de l'Afrique est avancée comme unique solution susceptible de fournir les effectifs nécessaires à la culture de la canne à sucre.

Les engagés venaient sous contrat avec un planteur pour une durée de trois ans (d'où leur surnom de « trente-six mois »). Le planteur couvrait les frais du voyage et exigeait ensuite de l'engagé un travail semblable à celui de la main d'œuvre servile. Mais, à la différence de l'esclave, s'il réussissait à survivre aux terribles conditions de vie et de travail qui lui étaient imposées, l'engagé recouvrait sa liberté à l'issue des trois années de son contrat et se voyait allouer une terre lui permettant de devenir à son tour planteur.

La culture de la canne est synonyme de traite négrière  par le commerce triangulaire  (Europe, Afrique, Amérique) ou plus souvent en « droiture », entre les ports français (Bordeaux, Nantes) et la colonie. Par manque chronique d'espèces métalliques, le troc domine, tandis que la piraterie  maintient le danger, même au cours des périodes de paix.

Développement de l’esclavage à partir de la période 1671-1674 [ modifier  |  modifier le code ]

Le père Labat  décrit dans ses ouvrages la société esclavagiste du xvii e siècle. Les pratiques religieuses et militaires européennes y sont jugées plus ritualisées et ordonnancées que celle des Amérindiens. Des « engagés » blancs de 36 mois  sont utilisés pour la fortification  de l'île. Une fois affranchis, ils obtiennent des lopins de terre. Les plus riches planteurs recherchent alors une nouvelle main d'œuvre meilleur marché, en s'inspirant du succès des planteurs de sucre de la Barbade , où une élite militaire proche de la dynastie Stuart  a importé des esclaves noirs en masse.

En 1638 l'administration refuse le droit à un capitaine de la Martinique de s'approvisionner en esclaves en Afrique47 . Les premiers trafics d'esclaves via les Hollandais touchèrent la Martinique vers 1641. La culture du sucre fut tentée en Martinique dès les années 1640, en s'inspirant de la réussite de la Barbade , mais sans succès. Il faut attendre les années 1650 pour qu'elle s'implante, et plus lentement qu'ailleurs. Les indiens caraïbes résistent plus longtemps qu'à la Guadeloupe  où un traité fut signé dès 1641 par Charles Liènard de l'Olive  pour les déporter à la Dominique . Mais les esclaves noirs n'arrivent pas assez vite, faute de filière pour la traite négrière , alors pratiquée, à petite échelle, par les seuls Hollandais. Le sucre est une culture violente, qui nécessite de grandes propriétés et "consomme" des esclaves jeunes, rapidement épuisés par le travail intensif de la coupe et du transport des cannes, effectué sous la menace du fouet. Leur espérance de vie étant particulièrement basse, il faut régulièrement les remplacer par de nouvelles recrues48 .

L'explosion du nombre d'esclaves correspond aux décisions prises à Versailles  par Louis XIV  entre 1671 et 1674 pour favoriser la culture du sucre au détriment de celle du tabac. Entre 1674 et 1680, le nombre d'esclaves en Martinique double. Entre 1673 et 1700, il a déjà sextuplé.

Années 1680 : explosion du nombre d'esclaves à la Martinique et à la Guadeloupe [ modifier  |  modifier le code ] La Martinique en 1681. Atlas Van der Hagen , bibliothèque royale des Pays-Bas .

Le nombre d'esclaves baisse après 1664 dans les deux îles. La Guadeloupe, défrichée dès les années 1640 et contrôlée par un seul propriétaire, avait en 1660 environ 6 000 esclaves soit deux fois plus que les 3 000 de la Martinique49 , qui met les bouchées doubles à partir de 1674 et prend l'avantage dès 1680.

La population d'esclaves martiniquais diminua d'abord, dans les neuf années qui suivent la création en 1664 de la Compagnie des Indes occidentales  de Colbert. Son remplacement en 1673, par la compagnie du Sénégal  entraîne au contraire une multiplication par 4,5 dans les 14 années  qui suivent. De 1687 à 1700, la progression se poursuit, mais plus lentement (+32 % en 13 ans ), selon L'Administration des finances en Martinique, 1679-1790 , de Gérard Marion50 .

1640 1660 1664 1673 1680 1682 1683 1686 1687 1696 1741
1 00051 3 00049 2 700 2 400 4 900 8 216 9 554 10 733 11 215 15 000 15 071

En Martinique, les planteurs possèdent 2 400 esclaves en 1673, contre 2 700 dix ans plus tôt en 1664, au moment la création de la Compagnie des Indes occidentales52 . Le Roi et les grands planteurs reprochent à cette compagnie « fourre-tout » de se disperser en Nouvelle-France  (Québec ) et d'être peu efficace dans la traite négrière .

Louis XIV  abolit donc en 1671 le monopole de la Compagnie des Indes occidentales. La traite négrière  est alors ouverte à tous les ports français, pour la doper par la concurrence. La Compagnie des Indes occidentales, en faillite, est dissoute en 1674. La Guadeloupe  et la Martinique  passent sous l'autorité directe du roi Louis XIV , qui pousse la culture de la canne à sucre , plus gourmande en capitaux mais beaucoup plus rentable, en donnant des terres à des officiers supérieurs en Martinique , où le sucre est alors moins développé qu'à la Guadeloupe .

En Guadeloupe  aussi, les planteurs de sucre se plaignent de la Compagnie des Indes occidentales: leur population d'esclaves a diminué de 40 % en 7 ans , passant de 6 323 personnes en 1664 à 4 627 en 1671. La diminution se poursuit dans les années 1670: la Guadeloupe ne compte plus que 2 950 esclaves en 168053 , deux fois moins qu'en 1664, car la « privatisation » de traite négrière  après 1674 profite surtout à la Martinique. La Guadeloupe suit, avec un temps de retard, à partir de 1680, le nombre d'esclaves doublant en 20 ans  pour atteindre 6 587 en 1700, puis 9 706 en 1710, selon Histoire et civilisation de la Caraïbe  de Jean-Pierre Sainton et Raymond Boutin54 .

  • Condition: Gut

PicClick Insights - La Martinique. Department ou colonie? 1974 Front libertaire Martinica France PicClick Exklusiv

  •  Popularität - 1 beobachter, 0.0 neue Beobachter pro Tag, 164 days for sale on eBay. Normale beobachtend. 0 verkauft, 1 verfügbar.
  •  Bestpreis -
  •  Verkäufer - 552+ artikel verkauft. 0% negativ bewertungen. Großer Verkäufer mit sehr gutem positivem Rückgespräch und über 50 Bewertungen.

Die Leute Mochten Auch PicClick Exklusiv